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Titre du blog : Une valse de mots à deux temps...
Auteur : Valse_les_mots
Date de création : 07-03-2010
 
posté le 14-03-2010 à 13:03:32

Mort d'un poète

 

Aujourd'hui Elsa pleure de ses beaux yeux. Après avoir perdu son père spirituel, Louis Aragon, c'est aujourd'hui celui qui la tenait dans ses bras en la chantant qui est parti, Jean Ferrat. De son vrai nom Jean Tenenbaum On perd encore un poète. Une saleté de crise cardiaque l'a emporté ce samedi 13 mars 2010 à l'hôpital d'Aubenas où il avait été admis quelques jours plus tôt. Ironie du sort, celui qui chantait « La femme est l'avenir de l'homme » est mort 5 jours après la fête de la femme.

Une voix exceptionnelle nous quitte, mais ses textes seront toujours là.

 

Bien entendu je ne peux m'empêcher de penser à toi en me souvenant qu'il chantait « Que la montagne est belle ».

 

J'aurais pu illustrer cette disparition par une de ces nombreuses chansons qu'on peut trouver sur le Net pour l'écouter une fois encore. Et bien non, je préfère laisser juste une image de lui et garder le silence, celui qui honorera sa mémoire. Pour ceux qui veulent écouter de nouveau ce poète, ils ne le feront pas sur ce blog d'un simple clic : ils feront l'effort de rechercher et de sélectionner le morceau qui leur convient. Ne mérite-t-il pas qu'on fasse un petit effort ?

 

Je ne peux cependant ne pas oublier cette chanson qu'il avait écrite à l'attention de Brassens. Les deux compères savaient s'apprécier !

 

À Brassens

by Jean Ferrat

Album: Jean Ferrat - Vol.1 (1999)

Est-ce un reflet de ta moustache

Ou bien tes cris de "Mort aux vaches !"

Qui les séduit ?

De tes grosses mains maladroites

Quand tu leur mets dessus la patte

C'est du tout cuit

Les filles de joie, les filles de peine

Les Margoton et les Germaine

Riches de toi

Comme dans les histoires anciennes

Deviennent vierges et souveraines

Entre tes doigts

 

Entre tes dents juste un brin d'herbe

La magie du mot et du verbe

Pour tout décor

Même quand tu parles de fesses

Et qu'elles riment avec confesse

Ou pire encor

Bardot peut aligner les siennes

Cette façon d'montrer les tiennes

N'me déplaît pas

Et puisque les dames en raffolent

On n'peut pas dire qu'elles soient folles

Deo gratias

 

Toi dont tous les marchands honnêtes

N'auraient pas de tes chansonnettes

Donné deux sous

Voilà qu'pour leur déconfiture

Elles resteront dans la nature

Bien après nous

Alors qu'avec tes pâquerettes

Tendres à mon cœur, fraîches à ma tête

Jusqu'au trépas

Si je ne suis qu'un mauvais drôle

Tu joues toujours pour moi le rôle

De l'Auvergnat